LA LIPOSUCCION PAR RADIOFRÉQUENCE (RFAL) : UNE RÉVOLUTION.
J’ai importé la technique de RFAL en 2008. Cette technologie israélienne à l’avantage de réaliser une vraie sculpture de la silhouette en ce sens qu’elle agit sur la graisse (le contenu) mais aussi sur l’enveloppe cutanée (le contenant) en permettant une rétraction des tissus.
Un des facteurs limitant de la liposuccion est la qualité de la peau qui joue un rôle essentiel. Si la qualité de cette peau est bonne, à savoir une peau souple, tonique, avec une bonne trophicité et sans vergeture elle pourra alors bien se redraper après liposuccion et autorisera un remodelage plus précis.
A contrario, des tissus moins toniques ou imprégnés de cellulite rendent ce geste plus aléatoire allant même jusqu’à contre indiquer l’intervention.
Pour cette raison, de nombreux types d’énergies ont été couplés à la liposuccion afin d’améliorer les suites opératoires (œdème, ecchymose douleur), la qualité de l’opération (rapidité, contrôle du saignement) ainsi que la qualité de la rétraction cutanée post opératoire afin d’améliorer le résultat qualitatif de la future silhouette. Outre la liposuccion standard assistée par succion qui donne dans les meilleurs cas jusqu’à 10% de rétraction cutanée linéaire il existe d’autres énergies (ultrasons et laser) qui couplées à la liposuccion par dégagement thermique peuvent rétracter la peau.
Cependant, il faut nuancer :
- La liposuccion par ultrasons connue depuis 15 ans, qui détruit la graisse par cavitation. Mais la chaleur dégagée étant mal contrôlée, il y a des risques de brûlures cutanées et la rétraction cutanée est modeste.
- La liposuccion assistée par laser est plus récente. Cette technique utilise une petite sonde (autour de 800 microns) qui, introduite dans le tissu hypodermique, est mobilisée lentement afin de détruire thermiquement les adipocytes. La graisse lypolysée est alors aspirée dans un deuxième temps ou peut être résorbée lentement par l’organisme pour de faibles quantités.
On obtient par le dégagement thermique une rétraction cutanée significative : autour de 20% de contraction linéaire.
Cependant, la chaleur dégagée est circonférentielle autour de la sonde la rendant potentiellement dangereuse pour les tissus profonds ; d’autre part, par la finesse de la sonde l’on ne peut raisonnablement pas traiter des grandes surfaces cutanées du fait de la lenteur du procédé.
C’est une technique intéressante pour de petites surfaces comme le cou ou les bras par exemple.
La liposuccion assistée par radiofréquence (RFAL) est un nouveau procédé qui a vu le jour en 2007 au Canada. J’ai introdui la technique en France en 2008. Cette technique utilise une pièce à main munie de 2 sondes : une sonde interne émettrice qui en même temps aspire la graisse et va générer de la chaleur par de la radiofréquence et une sonde externe réceptrice du courant qui possède une jauge de température qui va nous permettre de contrôler la chaleur cutanée en permanence.
L’énorme avantage de cette technique est le fait de rétracter la peau et en même temps d’aspirer la graisse. Cette chaleur intelligente est contrôlée et peut agir spécifiquement sur la graisse, les vaisseaux et le derme.
Le geste est rapide, réduit le traumatisme des tissus (moins d’œdème), permet la coagulation des vaisseaux (moins de bleus).
La technique est sûre, sans risque de brulures et la rétraction cutanée obtenue est autour de 30 à 40% de contraction linéaire.
D’autre part, les travaux réalisés à l’hôpital de la Salpètrière avec le Professeur Sylvie Boisnic montrent que ce chauffage sélectif permet une amélioration rapide de la qualité du derme avec un épaississement du collagène et des fibres élastiques améliorant cliniquement l’aspect de cellulite du patient.
Cette technique en plein devenir est utilisée pour toutes les régions du corps : silhouette, bras, cou, etc. ouvrant ainsi de nouvelles indications.