CIRURGIE INTIME : LA CHIRURGIE DU PLAISIR
L’AUGMENTATION DU GLAND
Pour quoi faire ?
Eh bien, de multiples indications qu’on imagine par forcément à première vue comme ça. La plus connue est le traitement de l’éjaculation précoce. « Un petit tapis d’acide hyaluronique rend les terminaisons nerveuses, qui sont à fleur de muqueuse, moins sensibles », explique le Dr Marc Divaris, chirurgien plasticien. La seconde s’applique à tous ceux qui ont déjà augmenté le fourreau de leur verge (pour un membre plus viril), avec une injection de graisse ou d’acide hyaluronique. Le geste est réalisé dans la foulée. Tertio : le gland, comme toute chose dans le corps humain, vieillit (bah oui, passée la cinquantaine, il se ratatine). Une injection lui redonne du corps, de la fermeté. Il retrouve son amorti, ce qui rend la pénétration plus agréable pour le monsieur mais aussi sa partenaire, et prolonge les rapports sexuels. Notre médecin qui ne cache pas l’avoir essayée (on applaudit cette confession rare) la recommande vivement ! Enfin, l’injection du gland est tout simplement conseillée à tous ceux qui veulent améliorer l’esthétique de leur sexe. Une verge avec un petit gland, avouez que ça ne le fait pas !
Comment se déroule l’injection du gland ?
D’abord, il faut éviter de prendre de l’aspirine dans les 4 à 5 jours précédents l’intervention car la zone a tendance à pas mal saignoter (désolée, pour ce détail). Le jour J, on applique une crème anesthésiante sur le gland décalotté, que l’on place ensuite sous film occlusif, une à deux heures avant l’injection. Puis une très fine aiguille, le médecin injecte une variété d’acide hyaluronique assez souple, au niveau de la collerette (soit le bord renflé autour du gland, pour les dames qui nous lisent ou les hommes qui ne maîtrisent pas encore complètement leur anatomie). C’est nettement suffisant pour supporter la première piqûre. Le produit lui-même contient un anesthésiant qui prend ensuite le relais. « Le gland étant un corps spongieux, ça a tendance à boire beaucoup. J’utilise entre entre trois et cinq seringues et j’injecte le produit dans un mouvement en éventail, de 9 h à 12 h, puis de 12 h à 15 h. Et pour terminer, un petit massage pour répandre uniformément le produit » indique le Dr Divaris. Les suites : de légères ecchymoses, un vague gonflement (et encore que). En résumé, rien de bien méchant. On sort du cabinet avec un petit pansement autour du gland, à conserver pendant tout la nuit pour éviter tout saignement, ensuite bye-bye. Les rapports sont possibles dès le lendemain.
Combien de temps le résultat de l’injection du gland persiste t-il ?
Entre 12 et 15 mois, à la suite de quoi le produit se dégrade complètement. Une retouche peut être réalisée, après 6 mois, si nécessaire.
A qui confier l’augmentation du gland ?
A un médecin rôdé à la pratique de la chose, qu’il soit dermatologue, médecin esthétique ou chirurgien plasticien. Le geste n’est pas d’une complexité folle. Cependant, comme toute intervention médicale, il comporte des risques, comme la sténose (rétrécissement) de l’urêtre si le produit est injecté trop près du canal urinaire. A noter cependant : aucun produit à base d’acide hyaluronique à ce jour n’a reçu d’autorisation pour être injecté dans le gland, ce qui signifie que le médecin qui réalise cette intervention le fait sous son entière responsabilité. L’acide hyaluronique est cependant un produit injectable utilisé depuis de longues années, avec une excellente tolérance, pour rassurer les éventuels candidats.
L’AUGMENTATION DU POINT G
Le point G est une zone à l’intérieur du vagin, qui a été décrite dans les années 50, par un gynécologue allemand du nom de Ernst Gräfenberg. Située à 1 cm de de chaque côté de l’urêtre et à 3 cm de l’entrée du vagin, sur sa face antérieure, elle serait à la fois plus innervée, vascularisée et rugueuse. D’où une sensibilité extrême qui ferait grimper toute femme au plafond à la moindre stimulation. Sauf que tout cela n’a jamais été prouvé malheureusement (je sens comme une déception ….).
Pour la petite histoire, l’injection du point G a été popularisée en Occident par le Dr David Louis Matlock, un chirurgien esthétique de Los Angeles, qui a été l’un des précurseurs dans la prise en charge esthétique de la zone génitale chez la femme. Mais si elle se pratique assez couramment aux US, elle reste encore très marginale en Europe (on est toujours un peu moins fantasque comme chacun le sait).
« En redonnant du bombé à cette zone, on augmente mécaniquement le frottement lors de la pénétration. Toutefois, même si cela peut aider, ce n’est pas le seul facteur déclenchant de l’orgasme. Rappelons à toutes fins utiles que de nombreuses femmes y parviennent via le clitoris … » indique le Dr Pascale Sabban-Serfati, gynécologue. Un « Pour mémoire » précieux pour ces messieurs, en effet. « A vrai dire, je ne réalise cette injection que chez les patientes qui me le demandent, je ne la propose pas réellement ». Dans ce cas, le médecin utilise un acide hyaluronique volumateur, le Desirial Plus des Laboratoires Vivacy, spécialement étudié pour cette indication (et pour remodeler les grandes lèvres atrophiées au passage, si on le souhaite aussi : intervention nettement plus demandée, passé la cinquantaine notamment ).
Comment se déroule l’injection du point G ?
Le médecin injecte une ampoule de Desirial Plus à l’intérieur du vagin, de chaque côté de l’urêtre. Pas besoin d’anesthésiant, ce n’est pas douloureux. Les rapports sexuels sont possibles dès le lendemain. La durée de vie du traitement est comprise entre 18 et 24 mois.
PLUS UTILE QUE L’INJECTION DU POINT G : LA RÉHYDRATATION POUR LUTTER CONTRE LA SECHERESSE VAGINALE
Le sujet est encore très tabou mais concerne énormément de femmes, par exemple après la ménopause, un accouchement ou un cancer. « Les femmes viennent consulter pour des dyspareunies : des douleurs à la pénétration qui peuvent aller jusqu’à la sensation de déchirure, qui impactent la libido et la santé sexuelle. Elles concernent donc essentiellement la partie inférieure du vagin ou vestibule (membrane fine et fragile à l’entrée du vagin). C’est donc ici que le produit est injecté. On utilise pour ce faire un acide hyaluronique fluide, le Desirial des Laboratoires Vivacy, seul produit actuellement autorisé dans cette indication. Il permet de réhydrater entièrement la zone qui retrouve immédiatement son confort » indique le Dr Pascale Sabban-Serfati, qui a réalisé une étude sur 132 patientes depuis 2015, avec un suivi sur 18 mois pour 42 d’entre-elles. Et toutes disent que ce traitement leur a changé la vie !
Comment se déroule une séance de réhydratation vaginale ?
Une heure avant l’intervention, on applique un gel anesthésiant sur la vulve. qui va rendre l’anesthésie locale réalisée ensuite, plus aisée et moins douloureuse. Aux flippées, le médecin peut aussi proposer un shoot de Kalinox (le fameux « gaz hilarant » dont les effets se dissipent en trois minutes). Le protocole de traitement proposé par notre spécialiste est d’une première injection, suivie d’une seconde à 5 mois, pour un résultat qui persiste entre 18 et 20 mois.
L’ACIDE HYALURONIQUE CONTRE LA LAXITE VAGINALE
Pour quoi faire ?
C’est une autre indication du produit. « L’injection permet de réduire la « lumière vaginale », soit la largeur du vagin après plusieurs accouchements. C’est une réponse au vagin « hypotonique », problème qui a aussi son impact sur la santé sexuelle » explique le Dr Serfati. Mais là, il faut injecter pas moins de 4 seringues d’un acide hyaluronique volumateur (Desirial Plus de Vivacy), pour un résultat qui persiste entre 18 et 24 mois. Evidemment, dans les cas majeurs de laxité, rien ne remplace la chirurgie.