TOXINE BOTULINIQUE, BOTOX, RIDES ET INJECTIONS
Le Docteur Marc DIVARIS est expert en injections de toxine botulique (Botox) dans le traitement des rides du visage (patte d’oie, ride du lion, lèvre…).
Aspect pharmacologiques de la toxine botulinique
Les neurotoxines produites par la bactérie anaérobie Clostridium botulinum (toxines botuliques) sont les neurotoxines naturelles les plus puissantes que l’on connaisse à l’heure actuelle. Chez l’homme, leur ingestion est responsable du botulisme, mais des cas secondaires à une infection digestive ou cutanée par Clostridium botulinum peuvent survenir comme pour le tétanos. Sept sérotypes distincts de toxine botulinique sont produits par les différentes souches de Clostridium botulinum, dont cinq présentent une activité pharmacologique chez l’homme (A, B, E, F, G) et deux sont inactives (C et D). A l’heure actuelle deux sérotypes sont utilisés en thérapeutique : la toxine de type A et depuis peu la toxine de type B.
Initialement développée à des fins militaires dans les laboratoires des armées américaine et anglaise, la toxine botulinique de type A cristallisée en 1946 a été proposée comme agent pharmacologique sur les muscles hyperactifs au début des années 70 par Daniel Drachman. Toutefois, il a fallu attendre 1977 pour que le premier patient, atteint de strabisme, soit injecté par Alan Scott, au niveau des muscles oculomoteurs. Les premières séries concernant les autres indications princeps de la toxine botulinique (blépharospasme, hémispasme facial et torticolis spasmodique) furent publiées au cours des années 80, préludes à un développement considérable de son utilisation dans une gamme très large de pathologies mettant en cause soit une hyperactivité musculaire, soit une hyperactivité cholinergique.
Explication de la réversibilité de l’effet de la toxine botulinique
Bien que la libération d'acétylcholine soit inhibée au niveau des terminaisons nerveuses présynaptiques du motoneurone, il n’y a dégénérescence ni de ses terminaisons synaptiques ni de la jonction neuromusculaire. Des études biopsiques ont mis en évidence une repousse axonale commençant dans un délai de deux jours ainsi que la formation de nouvelles synapses en une à deux semaines après l’injection, atteignant un maximum au bout de cinq à dix semaines. Les fibres musculaires inactives sont capables d’exprimer de nouveaux récepteurs cholinergiques sur leur membrane en situation extrasynaptique. Leur régénération axonale pourrait être due à la présence d’un facteur trophique associé à ces nouveaux récepteurs cholinergiques. Ces phénomènes entraînent donc une réversibilité de l’inactivation musculaire en raison de la formation de nouvelles plaques motrices. A long terme, le nombre de fibres musculaires innervées par un seul axone motoneuronal augmente. On a également relevé qu’il existait de multiples motrices sur chaque fibre musculaire ainsi que des modifications de leur taille. Il est donc possible que les fibres musculaires puissent être innervées, au niveau des plaques motrices différentes, par plusieurs motoneurones. Les répercussions cliniques de ces modifications restent inconnues, si toutefois elles existent.
Rides faciales, rides d’expression, médecine esthétique et chirurgie esthétique
Suite à la publication en 1992 de Carruthers, les injections de toxine botulinique ont commencé à être utilisées en chirurgie esthétique dans le traitement des rides dues à l’hyperkinésie musculaire. Presque toutes les rides du visage peuvent être diminuées par l’injection de toxine botulinique à condition bien sûr que la diminution de la mimique créée par l’injection ne soit pas gênante. Les sites les plus injectés sont périorbitaires (corrugator, procrus, frontalis, orbicularis) et péribuccaux (platysma, depressor anguli oris, levator labii superioris). Les prix et tarifs seront définis en consultation avec le Docteur DIVARIS en fonction des zones injectées et de la quantité de toxine botulinique nécessaire. Globalement on utilise surtout le Botox pour effacer les rides horizontales d’expression du front qui apparaissent lorsque l’on relève les sourcils vers le haut, ride du lion qui est une ride verticale située entre les sourcils au niveau de la glabelle et enfin pour traiter la patte d’oie qui correspond aux rides situées sur la partie externe des paupières lorsque l’on contracte les yeux pour plisser les paupières.
Sueurs sous les bras
Le système nerveux végétatif (ou autonome) règle l’activité glandulaire. Il utilise des médiateurs chimiques avec des cibles fonctionnelles spécifiques, en particulier la noradrénaline, médiateur du système sympathique et l’acétylcholine du système parasympathique. Les larmes sont principalement produites par la glande lacrymale contrôlée par le système parasympathique. L’hyperlarmoiement se rencontre dans de nombreuses pathologies (pathologies du nerf trijumeau, lésion bulbo-pontiques, syndrome des larmes de crocodile…). Les doses moyennes injectées au niveau de la glande lacrymale sont de 2 à 3 mU Botox avec des résultats probants.
L’hypersudation est assurée par les glandes sudoripares subdivisées en glandes eccrines et apocrines. L’hypersudation peut être généralisée ou focale, primitive ou secondaire (phéochromocytome, causalgies, diabète, algodystrophie). Les régions touchées sont le plus souvent les aisselles et les régions palmo-plantaires. Les doses injectées sont en moyenne de 50 à 75 mU Botox par aisselle et 60 à 100 mU Botox par main en 8 points environ dans les deux cas. L’efficacité du traitement est avérée depuis l’étude de Naumann parue dans le Lancet en 2005 avec des résultats pouvant durer jusqu’à 9 mois.
L’hypersalivation représente également une bonne indication de l’utilisation de la toxine botulinique. La production salivaire moyenne (650 ml/24h) est assurée par la parotide, la glande sublinguale et la glande sous-maxillaire. Leur innervation est mixte (cholinergique et noradrénergique). L’hypersialorrhée se retrouve dans les maladies neurologiques (10% des parkinsons et 6% des scléroses latérales amyotrophiques). L’injection est réalisée au niveau de la parotide en deux points distants de 1 cm pour avoir une meilleure distribution avec des doses moyennes de 35 mU Botox.
La toxine botulinique représente un moyen thérapeutique efficace dans les troubles végétatifs, qu’ils soient primitifs ou reliés à une maladie neurologique. Les effets collatéraux sont modestes et transitoires et l’amélioration de la qualité de vie des patients traités par cette méthode est remarquable.